"Le Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV) est fier de soutenir le Conservatoire National du Jeu Vidéo. Une initiative mieux qu'utile, nécessaire !
En effet, l'industrie du jeu vidéo évolue rapidement et s'est profondément métamorphosée depuis ses débuts. Permettre de mieux comprendre ces transformations en sauvegardant et en donnant accès au patrimoine industriel est un grand pas en avant qui permettra de prendre le recul nécessaire pour comprendre l'évolution et préparer l'avenir."
Le Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV) est un syndicat professionnel qui rassemble entreprises de production de jeux vidéo, créateurs indépendants, éditeurs, distributeurs, organismes de formation, laboratoires de recherches. Le SNJV intervient dans tous les domaines permettant de préserver ou développer la compétitivité des entreprises du jeu vidéo implantées en France, à travers de nombreuses initiatives et contributions pour favoriser la mise en place de politiques publiques et de dispositifs réglementaires adaptés au développement de la filière, la formation professionnelle et la promotion de l’industrie française du jeu vidéo en France et à l’international.
"Jeune journaliste de jeux video dans les années 80, j’admirais la créativité débridée de Bertrand Brocard et l’équipe de Cobrasoft, notamment à l’époque des premiers « Meurtres… » - ainsi que celle des autres pionniers (Loriciels, Ere Informatique, etc), qui mélangeaient souvent brillamment haute technologie, démarche artistique et... bricolages de génie.
Je suis donc ravi de soutenir le travail que Bertrand met en place via le CNJV pour conserver et entretenir la mémoire de ces années bouillonnantes et créatives, où tout était à inventer : un média, une industrie, un art.. et l’a été :)"
Olivier Fontenay a démarré dans le jeu vidéo en rejoignant l’équipe iconoclaste d’Hebdogiciel et Amstradhebdo en 1987. Il a ensuite animé Micro News puis Micro Mag, avant de quitter le journalisme et se lancer côté création et édition. Dans un premier temps Périodisk avec Emmanuel Viau (ex Ere Informatique), une revue digitale sur disquettes mélangeant articles et petits jeux (l’ancêtre du Casual gaming). Il rejoint le groupe Lagardère, pour lequel il a produit, entre autres, Amerzone, de Benoit Sokal. Ensuite il a créé le studio de Microids au Canada et produit notamment Syberia.
En 2001, c'est la création avec Michel Bams, de White Birds Productions, studio indépendant de jeux (Paradise, Ile Noyée, etc), puis en 2010 Mando (Babel Rising, Hills of Glory, etc). Il travaille aujourd’hui sur des projets de jeux en réalité virtuelle.
“Il ne faut jamais oublier ce qu’a été cette ère de pionniers, à une époque où nous étions considérés comme de doux rêveurs avec nos cassettes audio, sujets à des rebuffades du style: “Il n’y aura jamais de micro-ordinateurs dans chaque foyer, ça ne sert à rien, faites du travail sérieux, comme des logiciels de compta !” L’Histoire a montré que tous les entrepreneurs de cette époque étaient des visionnaires. Le Conservatoire National du Jeu Vidéo - CNJV est une pierre importante pour conserver cet historique : Que ne donnerions nous pas pour connaître aujourd’hui la motivation, peut-être triviale, de ces premiers Homos à avoir dessiné des bisons au fond de leurs cavernes, et quel chemin l’image a parcouru depuis ! C’est aux générations futures qu’il faut penser, et c’est pourquoi je veux soutenir et encourager cette belle initiative !”
Emmanuel Viau est le fondateur, en 1983, de ERE Informatique, entreprise mythique dans le domaine du Jeu Vidéo Français de la première vague de micros grand public, avec des titres inoubliables tels que Captain Blood, Macadam Bumber, Crafton & Xunk, Intercepteur Cobalt... C’est grâce à cette société que se sont rencontrés et ont essaimé des personnalités comme Philippe Ulrich, Didier Bouchon ou Rémi Herbulot, certains d’entre eux à l’origine de sociétés légendaires... Emmanuel, quand à lui, a continué une carrière dans la création d’entreprises dans l’industrie du jeu telles que Softdisk France, Smart Move et Enzyme Testing Labs.
« Pour connaitre Bertrand Brocard depuis, hummm, l’avènement de la micro-informatique, je suis ravi de soutenir son projet qui est celui de nombre de passionnés. Cette période, à laquelle j’ai eu avec lui et d’autres la chance de participer, mérite pour tous ces créateurs de jeux, graphistes, musiciens, game-designer, testeurs, marketeurs innovants et créatifs, d’en garder la mémoire. »
Laurant Weill a fondé Loriciel en 1983. Son nom est associé à la création d'autres sociétés de jeu vidéo comme Microïds ou Broderbund-Europe. Entrepreneur très actif dans le domaine de l’interactivité grand public, il est le Président de Sync qui, avec sa filiale Visiware, sont leaders sur leurs deux activités :
• Le développement et l’édition pour décodeurs et TV connectés de jeux (la chaîne PlayinTV) et d’applications pour le compte des opérateurs, chaines, fabricants ; déployés dans 60 pays.
• Sync2TV qui est aujourd’hui la solution la plus déployée dans le monde avec plus de 3200 émissions interactives (comme Money Drop ou Qui veut gagner des Millions) produites par NBC, ESPN, Disney, Yahoo, TF1, ou la NFL. www.sync2television.com
Laurant est également le co-fondateur avec Anne-Laure Enjolras de DOYOUNO une toute nouvelle startup très prometteuse qui a pour mission de nous faciliter la vie, de promouvoir localement les meilleurs Pros, Artisans, Jobeurs. www.doyouno.com.
"Je tiens à féliciter Bertrand et toute son équipe pour cette belle initiative. En 29 ans d’expérience dans l’industrie du jeu vidéo, j’ai vécu une suite mémorable d’expérimentations, d’inventions, de remises en question, d’innovations, de révolutions… qui ont fait de mon métier de Game Designer une véritable passion.
La sauvegarde et la mise en valeur des premiers documents conceptuels servant à la création d’un jeu vidéo nous rappellent que nous sommes des éternels apprentis dans cette discipline. Je m’associe pleinement à votre démarche et je ne manquerai pas de contribuer modestement à l’agrandissement des archives du CNJV."
Didier est entré chez Infogrames en 1987 comme infographiste, il s’intéresse rapidement au game design et participe à la réalisation de nombreux jeux y compris Alone in the dark. Il collabore ensuite pendant dix ans avec Frédérick Raynal comme directeur artistique à la création de Little Big Adventure 1 & 2 (Adeline software International), Time Commando, Toy Commander (No cliché / Sega).
Co-fondateur de Little World studio en 2004, il est responsable de la création de plus de 40 produits interactifs de loisirs pour tablettes et smartphones et PC. Aujourd'hui indépendant il est formateur en Game Design et apporte son expertise en conseil et études vidéo-ludiques.
"L'initiative de Bertrand Brocard est très pertinente en ces temps de transformation digitale de notre société. Les jeux vidéo des années 80 et leurs créateurs ont été les précurseurs des apps pour smartphones et tablettes d'aujourd'hui !"
Eric Caen a co-fondé Titus Interactive en 1985. La société est devenue en 15 ans le 12ème éditeur mondial.
Ensuite Eric a dirigé Glowria, une société comparable à Netflix avant de diriger la stratégie digitale de McDonald's Europe, puis les projets IT Digital mondiaux de McDonald's.
"Je vous adresse tous mes encouragement pour votre projet déjà bien avancé de création d’un Conservatoire du Jeu Vidéo.
Pour des personnes comme moi-même qui ont été présentes au tout début du jeu vidéo, avec INNELEC en tant que distributeur et comme éditeur avec No Man’s Land, tout cela évoque un passé cher que nous souhaitons conserver et faire connaître, mais au-delà de cet aspect affectif, je crois que le Jeu Vidéo d’aujourd’hui et de demain a besoin d’un lien, une mémoire vivante.
Encore à nouveau, je vous félicite pour cette initiative et vous pouvez compter sur moi."
Denis Thébaud est fondateur et Président Directeur Général d'Innelec. Cette société, créée en août 1983, fut le premier grossiste à s'implanter sur ce marché naissant et son influence fut très importante.
Elle existe toujours et est cotée en Bourse - www.innelec.com
Benjamin Barbier est actuellement ATER à l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et chercheur associé à la BnF. Doctorant en sciences de l'information et de la communication, il étudie les processus patrimoniaux à l'œuvre pour les cultures dites populaires ou de masse et, dans ce domaine, s'intéresse tout particulièrement au cas du jeu vidéo qui est l'objet principal de sa thèse de doctorat.
"Le projet de Conservatoire National du Jeu Vidéo (CNJV) a pour but d'établir une archive de la production vidéoludique.En France, il existe déjà de nombreuses initiatives portant sur la préservation des jeux-vidéo eux-mêmes ainsi que sur celle des appareils de lecture (ordinateurs et consoles). Cependant, les divers documents établis lors du processus de création des jeux ne font pas, à ma connaissance, l'objet d'une collecte ou d'une sauvegarde particulière. Le CNJV permettrait de faire face à ce manque qui, s'il perdurait, pourrait entraîner la perte irrémédiable de nombreuses informations concernant les processus de création à l'œuvre pour le jeu vidéo. Les diverses archives collectées permettraient aux chercheurs d'étudier la manière dont la production vidéoludique a évolué au cours de son histoire, les différents acteurs qui ont participé à cette production ainsi que de garder une trace de l'évolution des jeux eux-mêmes - au travers, notamment, des modifications successives apportées au cours des projets. En outre, les archives de la production vidéoludique permettraient de faire émerger des sujets de recherche encore très peu abordés comme, par exemple, établir une histoire des jeux vidéo non commercialisés car abandonnés avant l'étape finale que constitue leur publication. Pour l'ensemble de ces raisons et mon intérêt pour ces problématiques, j'apporte mon soutien, en tant que chercheur, à cette initiative."
De la même façon que nous établissons des liens avec les organismes officiels comme la Bnf, il semblait important de présenter le Conservatoire National du Jeu Vidéo - CNJV aux autorités de l'État compétentes, en l’occurrence le secrétariat d’État chargé du numérique
Axelle Lemaire ayant démissionné, une demande de rendez-vous a été faite, courant mars, auprès du Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances chargé de l'Industrie, du Numérique et de l'Innovation.
Christophe Sirugue a reçu Bertrand Brocard, président du CNJV, qui lui a présenté nos objectifs.
A la suite de cette rencontre très positive, c'est un courrier de soutien sans ambiguïté qui a été adressé au CNJV pour conforter dans ses missions "cette initiative exemplaire (qui) permettra tout à la fois aux chercheurs, professionnels, étudiants ainsi qu'au grand public de mieux comprendre les évolutions du secteur du jeu vidéo tant sur le plan technologique que de celui de la créativité et du design, à travers une présentation remarquable des procédés et techniques qui ont permis de faire vivre la grande aventure du jeu vidéo depuis près de cinquante ans". (...)
Le CNJV se réjouit de ce soutien ministériel qui vient compléter les messages adressés par les professionnels (éditeurs, créateurs, universitaires, journalistes) qui ont rejoint notre Comité de parrainage.